Le Tour de France et des Alpes de Gilles Pudlowski
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Gilles Pudlowski aiguise sa réputation de dénicheur de belles adresses en nous transportant aux quatre coins de la France gourmande
À l’occasion de son récent passage dans les Alpes et de la publication de son dernier livre « Le Tour de France gourmand », nous avons croisé, à Megève, le célèbre critique gastronomique Gilles Pudlowski et saisi l’opportunité de le questionner sur son métier et sur ses adresses locales préférées.
Depuis combien de temps écrivez-vous des chroniques gastronomiques ?
Depuis 1979, soit si je ne me trompe pas 36 ans aujourd’hui.
Quelles sont les qualités requises pour réussir dans ce métier ?
J’ai écrit tout un bouquin sur ce thème pour tenter de donner un avis sur cette question. Dans « À quoi sert vraiment un critique gastronomique ? » j’en dis davantage sur le rôle et le quotidien d’un critique gastronomique. Mais si je devais retenir trois qualités pour réussir dans ce métier, ce serait la patience, la curiosité et l’enthousiasme.
Quelle est la journée type d’un chroniqueur gastronomique ?
Pour ma part, je commence par écrire, visiter des établissements, prendre des photos et bien sûr manger. Mais contrairement à ce que l’on peut croire, c’est beaucoup de travail d’écriture et de relecture, ce n’est pas uniquement manger.
Quelle est votre méthode pour garder l’appétit de découvrir sans cesse de nouvelles adresses ?
Une nouvelle fois : l’enthousiasme !
Quelles évolutions ou tendances significatives notez-vous dans la gastronomie française contemporaine ?
C’est l’éternel balancier entre modernité et tradition. Après le moléculaire, aujourd’hui, nous revenons au Terroir. Tout le monde retrouve le goût du terroir et on se rend finalement compte que les bons produits ont été préservés. C’est aussi une vraie demande des consommateurs, plein de bon sens, qui en ont assez qu’on leur fasse avaler n’importe quoi.
Qu’est-ce qui a tendance à vous agacer dans le monde de la gastronomie ?
Justement, ce sont toutes ces choses inutiles que l’on retrouve en périphérie de certaines assiettes. Le trait de vinaigre balsamique, les trois feuilles de salade, la célèbre ciboulette… ce trop plein de choses inutiles m’agace.
Vous parcourez la France entière et connaissez un nombre incalculable de chefs et de produits mais quels produits et quel chef emporteriez-vous avec vous sur une le déserte ?
Comme produits, j’emporterais de l’eau et du thé vert. Pour le chef, je pense que j’embarquerai Marc Hæberlin parce qu’il parle plusieurs langues et qu’il me serait, du coup, fort utile pour entrer en contact avec les secours.
Quels chef, artisan, producteur, fromager, éleveur… sont pour vous incontournables en Isère, Savoie et Haute Savoie ?
Les trois chefs incontournables pour moi dans l’ordre du cœur : Marc Veyrat évidemment car c’est lui qui a tout créé et tout inventé, Emmanuel Renaut qui est son meilleur élève, le plus subtil, le plus fin, qui a tout compris à la montagne et les Meilleur, père et fils qui font un travail remarquable à la Bouitte. Côté artisans et producteurs, il y en a beaucoup mais pour moi, la montagne c’est le fromage donc je pense par exemple aux fromagers Catherine Gaiddon à Megève, Pierre Gay à Annecy et Bernard Mure Ravaud à Grenoble.
Quelle est votre prochaine destination ?
Aujourd’hui, je suis à Megève puis j’enchaîne la vallée des Belleville, Val Thorens et les Ménuires pour remonter jusqu’à Strasbourg en passant par les Vosges et Gérardmer.
> Le blog de Gilles Pudlowski
www.gillespudlowski.com
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