Vive les Beaujolais Nouveaux
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Les Beaujolais et les Beaujolais Villages Nouveaux, rouges ou rosés, sont le fruit d’un travail méticuleux réalisé par plus de 700 femmes et hommes qui adaptent chaque année leur savoir-faire à la nature et aux spécificités du nouveau millésime. Cueillis, pressés, vinifiés, embouteillés, expédiés puis confiés aux cavistes, restaurateurs et commerçants, ces vins joyeux, croquants et attachants arrivent sur les tables le 3ème jeudi du mois de novembre. Aujourd’hui, jeudi 21 novembre, c’est le jour J pour découvrir les Beaujolais Nouveaux, millésime 2024 !
2024, le millésime de l’effort et de la diversité
Bertrand Chatelet, directeur de la SICAREX Beaujolais, l’institut de recherche viticole et oenologique du Beaujolais, s’exprime sur le millésime : « Chaque millésime est une remise en question. Les appréhensions à l’approche des vinifications étaient renforcées cette année par la campagne viticole éprouvante et l’hétérogénéité dans les parcelles. Avec une fin de maturation lente, les choix de la date de récolte, cruciaux pour la qualité, ont pu finalement être appréhendés avec sérénité. L’allongement des macérations permettent d’acquérir progressivement des structures tendres et des pigments complémentaires pour assurer des couleurs vives au millésime 2024. Ce millésime produit des gamays frais et légers, en phase avec les attentes des consommateurs. »
« Rarement un millésime aura demandé de la part des vignerons autant d’attention, tout au long de l’année culturale. Le mois d’août, chaud et ensoleillé, a permis aux vendanges de se dérouler sous une météo favorable. Les premiers jus étaient dotés d’un très beau fruit et d’une belle fraîcheur. Gourmands, élégants et délicats à souhait, les Beaujolais et Beaujolais Villages Nouveaux 2024 offrent aux amateurs toute la diversité de ce que peuvent offrir nos gamays du Beaujolais, élaborés avec passion par nos vignerons. », conclut Jean-Marc Lafont, président d’Inter Beaujolais.
Le Gamay noir à jus blanc, le cépage emblématique du Beaujolais
Ancré sur le territoire depuis le début du 17ème siècle, son histoire est commune à celle du vignoble. Le gamay a trouvé ici un écrin pour développer toutes les finesses et les multiplicités de son expression. Visuellement, ses grappes à la peau fine noire violette sont cylindriques et compactes, bordées de feuilles planes et peu découpées. Les sols granitiques sont a priori sa terre d’élection mais il a l’art de s’adapter. Historiquement, avant le phylloxera, le cépage était très répandu en France. On estime qu’il couvrait plus de 160 000 hectares. Aujourd’hui, la moitié des 30 000 hectares de gamay plantés dans le monde se trouve en Beaujolais, où il couvre 96 % de la surface du vignoble.
Né d’un croisement naturel de pinot noir et de gouais blanc, le cépage gamay noir à jus blanc permet l’élaboration de vins au fruité multifacette : d’un « fruité joyeux » pour les Beaujolais de Fête et donc les Nouveaux, jusqu’à un « fruité complexe » pour les Beaujolais d’Exception, en passant par un « fruité racé » pour les Beaujolais de Caractère. D’une grande amplitude, il est capable de produire aussi bien des vins très élégants dans leur jeunesse que des vins de garde. Résolument moderne, il permet d’élaborer des vins fruités et souples. Cépage précoce, il offre des vins d’une belle couleur rouge, souvent vive et éclatante, avec des parfums à dominante fruitée (framboise, fraise des bois, mûre, cerise noire) ou parfois poivrée et florale. Le gamay nécessite un travail minutieux. Les vignerons du Beaujolais l’ont bien compris et ont su nourrir au fil des ans une expérience imparable pour dompter sa fertilité naturelle et en faire surgir le meilleur.
L’épopée des Beaujolais Nouveaux
L’esprit du 3ème jeudi de novembre trouve notamment ses racines dans la Saint Martin, fête célébrant la fin de l’année viticole et la sortie du vin nouveau dans les pays européens. Cet événement lié au vin est devenu moderne et mondial grâce au vignoble beaujolais, et ce à partir des années 1950. Il faut attendre un décret français de 1985 pour que l’expression du « 3ème jeudi de novembre » devienne la date de mise en marché des Nouveaux, uniquement élaborés par les appellations Beaujolais et Beaujolais Villages. Après l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord, les Beaujolais Nouveaux ont conquis successivement le Japon à partir des années 80, l’Europe de l’Est après la chute du Mur de Berlin, le sud-est asiatique au cours des décennies 90, et plus récemment la Chine.
Notre sélection exquise
Votre caviste sera le meilleur des conseils pour vous aiguiller vers le Beaujolais qui vous conviendra ! Au magazine, nous avons dégusté et fait notre propre sélection, voici les 3 vins qui ont affolé nos papilles :
> Chez l’ami Claudius, Maison J. Thorin, 6,50 €
> Les griottes, Famille Chermette, 8,70 €
> Coq raisin, Domaine Joncy, 8 €
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