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Valence, la « cité » qui met déjà en appétit

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L’appétissante cité dédiée à la gastronomie

Entretien avec Nicolas Daragon, maire de Valence et vice-président à la Région Auvergne Rhône-Alpes et David Sinapian, président du groupe Pic président de l’association Valence en Gastronomie.

Sous l’impulsion de Nicolas Daragon, maire de Valence et de l’association « Valence en gastronomie », la ville affiche la belle ambition de donner le jour à une cité dédiée à la gastronomie en 2019. Les objectifs ; faire rayonner Valence, fédérer les acteurs locaux et transmettre le goût du bon à toutes et tous, et en particulier aux plus jeunes

cité de la gastronomie valence
Nicolas Daragon, maire de Valence, vice-président de la Région Auvergne Rhône-Alpes et David Sinapian, président du Groupe Pic, de l’association Valence en gastronomie et des Grandes Tables du Monde


Les origines du projet ?
Nicolas Daragon : Construire à Valence une cité dédiée à la gastronomie était un projet auquel je pensais depuis quelques années déjà. Il est devenu tout naturellement un de mes engagements de campagne lors des Municipales de 2014, et ainsi un des projets majeurs de mon mandat de maire démarré il y a 2 ans et demi. Mon ambition pour cette Cité est d’aller au-delà d’un simple équipement et de lancer une vraie dynamique pour développer le tourisme et l’économie du territoire au sens large (Drôme, Ardèche et Côtes du Rhône), parfaire la notoriété de la ville de Valence et donner une raison supplémentaire de s’y arrêter, en sortant de la fameuse A7.

À quoi va ressembler cette Cité dédiée à la gastronomie ?
David Sinapian : Avant toute chose, ce sera un endroit populaire où tous les publics pourront venir. Nous la voulons comme un lieu pour acheter de produits de qualité, les consommer, pour se retrouver en famille ou entre amis et boire un verre. Ce sera également un lieu d’apprentissage comprenant un volet culturel et pédagogique. Enfin, un lieu facile d’accès et immédiatement identifiable pour les locaux comme pour les touristes au sein duquel on puisse apprendre, s’amuser et trouver une sélection du meilleur du territoire. Pour que le succès soit au rendez-vous, nous avons la conviction que ces différentes activités doivent habilement se mélanger.

Où va-t ‘elle être positionnée ?
N.D : Dès le début du projet, nous avons décidé de l’implanter au bord du Rhône, le long de de l’A7 tout cela pour donner un maximum de visibilité à ce futur équipement. 25 millions de véhicules passent sur l’A7 chaque année, il aurait été dommage de ne pas capter ce flux pour développer la notoriété de l’équipement et de la ville !

Quels sont les acteurs locaux qui se sont fédérés autour du projet ?
N.D : J’ai souhaité dès le lancement du projet en faire une aventure collaborative, rassemblant toutes les forces en présence du territoire. Et ils sont nombreux ! En effet, sur le territoire, on constate la présence de l’intégralité de la chaîne de valeur de la gastronomie ; la semence avec le semencier HM Clause, l’agriculture avec un territoire considéré comme l’un des plus grands vergers de France avec un fort engagement dans le bio (la Drôme étant le premier département de France en culture bio), les transformateurs industriels très qualitatifs (Valrhona, Alain Millat, Terre Adélice…), les transformateurs artisanaux et les cuisiniers, avec par exemple une cheffe triplement étoilée en la personne d’Anne-Sophie Pic et les arts de la table avec Jars et Revol par exemple. La filière est complète et est, en plus, soutenue par de nombreuses structures de formation (Université du vin de Suze la Rousse, l’école Valrhona, le lycée hôtelier de Tain l’Hermitage qui a formé notamment Jean-François Piège). Tous ces acteurs d’excellence couvrent l’intégralité du repas gastronomique à la française, d’où le réflexe de rassembler toutes ces pépites et ces expertises locales au sein d’une association de préfiguration pour que les acteurs publics et privés co-construisent ce projet de cité de la gastronomie, autour de trois objectifs principaux : la promotion du territoire, le développement économique et la pédagogie avec la transmission des valeurs du repas gastronomique des Français. L’association, qui a pris le nom de « Valence en Gastronomie », a finalement vu le jour en juin 2015, avec la présidence de David Sinapian.

Quel rôle les acteurs privés ont-ils joué jusqu’à présent, aux côtés des acteurs publics ?
D.S : A la constitution de l’association, les 70 acteurs que nous sommes à avoir été rassemblés par Nicolas Daragon avons accompagné la Ville de Valence pour imaginer ce que sera la future Cité de la Gastronomie. Nous en avons ainsi défini le concept et ses conditions de succès de façon collaborative aux côtés de la Ville de Valence. En parallèle, nous avons mis en oeuvre des premières actions visant à promouvoir les valeurs de la gastronomie auprès du grand public et à oeuvrer pour l’attractivité du territoire. En point d’orgue, l’organisation de 2 éditions de fêtes de la gastronomie, dans le cadre des festivités saisonnières de la Ville de Valence, avec à chaque fois une quinzaine d’animations commerciales, festives et ludiques. Le succès rencontré, avec plus de 30 000 visiteurs qui se sont déplacés à Valence les 24 et 25 septembre derniers, nous a convaincu de renouveler ces animations de façon annuelle.

Au niveau du calendrier, quelles sont les échéances du projet de Cité ?
N.D : Un appel à concession a été lancé par la ville. Les résultats définitifs en seront connus ce printemps. Ensuite, une année sera consacrée aux procédures urbanistiques, permis de construire et maîtrise d’oeuvre et après environ un an et demi de travaux, ce qui nous amène aux alentours au second semestre 2019.

Ce projet entre t’il dans le label de la MFPCA* concernant le réseau des Cités de la gastronomie en France ?
D.S : Le projet défini coïncide en tout point au cahier des charges du label. Nous sommes actuellement en discussion avec la MFPCA et allons-nous porter candidat au label. De notre point de vue, il y a du sens à rejoindre ce label et à venir compléter, avec intelligence, les équipements situés le long du Rhône comme la future cité de la gastronomie de Lyon, la cité du chocolat Valrhona et le Carré du Palais à Avignon. Cette volonté de travailler ensemble se traduit d’ores et déjà au sein de notre association « Valence en gastronomie » avec les vice-présidences de Franck Vidal, directeur de la Cité du Chocolat et Jean Michel Guiraud, chef de projet du Carré du Palais.

* Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires. À ce jour, quatre villes bénéficient du label « Cité de la gastronomie » à savoir Dijon, Lyon, Paris-Rungis et Tours.


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Texte : Rédaction du magazine Exquis

© Crédits photos : ©Mickaël Apélian

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