Succès sans appel pour le gastronomique Bus 26
Le succès du Bus 26 se confirme pour leur 3ème saison. Ils sont complets trois mois à l’avance. Il est vrai que leur capacité se limite à 26 places, quatre jours par semaine, les jeudis, vendredis, samedis et dimanches midi et soir.
Embarquement gastronomique immédiat dans le Bus 26
L’idée de départ de Charles et Mélina Moncouyoux : créer un lieu de gastronomie qui se déplace vers une clientèle hors des villes. « Nous nous déplaçons de village en village et nous nous installons pour une dizaine de jours, voire plus. L’idée : aller au-devant des clients. Nous avons fait une mini-étude de marché. 4 000 questionnaires pour savoir si l’idée plaisait et combien les futurs clients étaient prêts à dépenser. Puis nous avons sondé les mairies, voir lesquelles étaient prêtes à nous accueillir. Tout cela a donné un résultat positif », se souvient le chef.
Même si très rapidement, la réalité s’est éloignée de l’idée initiale. « Nous avons beaucoup d’habitués et 10 à 15% qui viennent de très loin pour goûter notre cuisine ». Et il ne reste que « trop rarement » des places pour les locaux. Lors de l’ouverture des réservations pour la nouvelle saison, fin décembre 2016, les trois premiers mois étaient réservés en moins de trois jours ! Alors, quand une table se désiste, ce n’est pas un problème. « Nous contactons les clients sur listes d’attente. Nous avons une clientèle super qualitative, qui sait prendre son temps et peu portée sur le jugement. » raconte Mélina Moncouyoux.
Journée de 17 heures
Côté cuisine, Charles Moncouyoux s’appuie sur 2 entrées, un poisson, une viande et deux desserts, déclinés en trois menus (32, 44 et 54 €, plus un menu express le midi à 27 €). « Nous avons choisi le gastronomique, tout est frais, travaillé sur place ou dans notre labo. ». Car le Bus26 a un port d’attache. Avec ses inconvénients. « Nous rentrons tous les soirs à Châtelguyon, pour les vidanges d’eau usées notamment. Trajets, calage du bus, tout cela peut prendre jusqu’à quatre heures par jour en plus des services proprement dit. D’où des journées de 14 à 17 heures » souligne Charles Moncouyoux. Leur unique employée, Aurélie, s’occupe dans le labo, de l’écaillage des poissons, des fonds de sauce, etc. « Tout le reste est concocté sur place. Avec des produits de saison et locaux ». Quant aux lieux pour poser le Bus26, « nous avons une liste de 58 communes et plus de demandes que nous ne pouvons en honorer. Certaines de Bretagne. Mais nous restons à une heure de route maximum de notre port d’attache. »
Le Bus26 peut servir 26 couverts, les disponibilités sont visibles sur internet mais les réservations passent par le téléphone. « Nous pouvons moduler l’espace en fonction des tablées« , précise Mélina Moncouyoux. « Les lundis sont réservés à la privation pour les entreprises ; les mardis et mercredis au ménage en grand, aux achats et tâches administratives ». Fermeture annuelle de mi-décembre à début mars.
Charles et Mélina Moncouyoux se sont rencontrés chez Régis Marcon ; ils ont aussi travaillé au Haut-Allier, chez Philippe et Michèle Brun, une étoile au michelin. Puis l’envie de se lancer, mais ils ne voulaient d’un restaurant en dur. Ils ont donc osé le bus à étage. Le choix s’est porté sur une occasion bretonne qu’il a fallu déshabiller et relooker, « dont rehausser le toit de l’étage pour que cela devienne une vraie salle de restaurant. » L’investissement s’est élèvé à 480 000 € dont un tiers en apport, le reste en prêt sur sept ans. « La banque n’a pas été facile à trouver. Il y a eu beaucoup de refus. Et nous avions tenté le crowdfunding [financement participatif via internet]. Cela devient un plus face aux banquiers ».
Informations et réservations
Le Bus 26
+33 (0)6 38 52 60 19
lebus26.fr
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