Un moment avec Christophe Aribert
Seul chef étoilé de l’agglomération grenobloise, Christophe Aribert maintient le cap des Terrasses d’Uriage depuis 2004… Nous avons partagé un moment avec lui.
Christophe Aribert, un chef tourné vers les autres
Fils de restaurateur, petit fils de boulanger, Christophe Aribert a connu l’odeur des fournils et des cuisines depuis sa plus tendre enfance. Si ce métier n’a pas été un choix, il est devenu sa passion.
« Je suis devenu cuisinier par erreur ou quiproquo, ma résilience est née de mon échec scolaire ». Christophe Aribert, chef deux étoiles au Michelin, quatre toques au Gault et Millau, se rappelle de ses années d’école, une école pas faite pour lui, dont il n’avait pas les codes. « Je me suis fait viré en 5ème et je suis rentré à l’école hôtelière Leydiguière, sur un coup de tête, pour éviter les foudres de mon père ». Car Christophe ne voulait pas être cuisinier, comme son père, mais skieur ou pilote de rallye. Toujours dans l’excellence. « Je voulais dépasser les limites, exceller ». Il aura l’occasion de mesurer cette excellence lors d’un dîner qui marquera sa vie. « C’était chez Pierre Gagnaire, j’avais 18 ans. Ca m’a ouvert une porte, il y avait une énergie d’un autre monde. C’était puissant et rassurant. J’en suis sorti anéanti, rempli d’émotion» . Il se formera au coté de Christian Constans, l’humilité et l’abnégation faite homme. Un an au Crillon, puis la Tour d’argent et il rejoint les cuisines des terrasses d’Uriage en 1997. En 2004, le chef Philippe Buissou quitte Uriage. Christophe Aribert prend alors le poste et conserve les deux étoiles.
Ce qui me fait rêver : être bien
En 2009, Christophe Aribert est sollicité pour devenir Chef du Crillon à la suite du départ de Jean François Piège. Il déclinera l’offre. « Je suis bien à Uriage, je suis dans la nature et c’est essentiel à ma créativité. A Paris, je ne serai pas le même. J’ai un amour fort pour la nature ». À 46 ans, Christophe Aribert, quand il parle de sa cuisine, la définit comme contemporaine, spontanée et personnelle. « Je veux que ma cuisine soit le prolongement de moi même, elle doit être en perpétuel mouvement. Ça me motive. J’ai aussi fait ce métier pour exister socialement. J’en ai pris conscience récemment. Ce métier est une porte d’entrée vers les autres. Il y a peu de de métier ou on voit 70 personnes par jour. Je n’ai pas de plat préféré. Celui que j’aime le plus est celui que je viens de créer ». Le plus beau compliment qu’il ait jamais reçu vient de Paul Bocuse, « Elle a du goût ta cuisine, mon petit gars ». C’était sincère et touchant.
La recette de Christophe Aribert
Saint Jacques, cèpes, croûte de pain et amandes
Les ingrédients (pour 8 personnes) :
Ingrédients
- 16 Saint Jacques
- 2 chou-fleur
- 2 pommes Granny
- 30 gr pâte à pain
- 50 gr roquette
- 3 cèpes
- Huile de pépin de raisin
Préparation
Décoquiller les Saint Jacques, tailler en tranches d’environs 4mm d’épaisseur.
Assaisonner d’huile d’olive, vinaigre balsamique, fleur de sel, poivre penja, sel fumé.
Trier et laver la roquette.
L’assaisonner avec les mêmes ingrédients que pour la Saint Jacques marinée.
Parer et nettoyer les cèpes.
Tailler à la mandoline des tranches fines.
Dresser les tranches à cru.
Etaler finement de la pâte à pain, puis la cuire entre 2 plaques.
Sortir les amandes de leur coquille, puis les monder dans de l’eau bouillante pendant 10 sec.
Les refroidir, puis les éplucher. Ensuite les émincer et torréfier.
Informations et réservations
Grand hôtel Les Terrasses d’Uriage
60 Place Déesse Hygie
38 410 Uriage-les-bains
+33 (0)4 76 89 10 80
grand-hotel-uriage.com
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