La Maison des Bois devient Le Hameau de mon Père
Elise Veyrat, 25 ans, reprend La Maison des Bois qui s’appellera désormais le Hameau de mon père, en hommage à son père, Marc Veyrat.
Elise Veyrat n’a jamais travaillé dans les cuisines familiales, et pourtant, elle adore le métier. « C’est une véritable vocation ». Après des études de management hôtelier à l’Institut Vatel, elle a suivi une formation en alternance au Campus de Groisy. « Il faut que tu apprennes à cuisiner » lui a conseillé son père. Elle fera son apprentissage chez Paul Bocuse. «A Collonges, mes Maitres d’Apprentissage étaient Olivier Couvin et Gilles Reinhardt. Ce sont des parrains merveilleux. Il était temps pour moi de me lancer. Je me sentais prête à le faire ». A 25 ans, Elise a convaincu les banques, contracté un prêt, et s’est lancée. Marc Veyrat, ravi, lui a vendu le fond. « L’histoire est très belle. Une histoire de transmission. J’y crois beaucoup. Ma fille a beaucoup de créativité, c’est une future grande ». L’ouverture est annoncée mi-novembre. Avec une équipe resserrée, Elise Veyrat a dépoussiéré l’établissement fermé depuis 3 ans, changé les meubles, installé des banquettes pour plus de convivialité. « Je voulais apporter ma touche féminine tout en gardant l’identité de la Maison des Bois ».
Le Hameau de mon père
Désormais, le nouveau nom sera le Hameau de Mon Père, en hommage à son père. « Je pense, comme beaucoup, que c’est un génie de la cuisine qui a beaucoup apporté à la cuisine française. Il aime sincèrement transmettre aux jeunes générations ». Marc Veyrat sera présent en cuisine. « C’est indispensable, car j’ai besoin d’apprendre avant de créer mes propres recettes ». Elise gardera à la carte les plats signatures du Chef au Chapeau, comme la tartiflette virtuelle. Les produits seront locaux avec le maximum de circuits courts. Elise Veyrat proposera un menu unique à 130 € (hors boissons). Un prix élevé, certes, mais loin des anciens tarifs pratiqués à la Maison des Bois. Une entrée à partager, une demi-douzaine de plats au choix, un plateau de fromage et des desserts. « J’ai voulu que les prix soient plus accessibles pour toutes les personnes qui n’ont jamais pu découvrir les lieux mais qui en rêvaient ». Les prix de l’hôtellerie ont aussi été revus à la baisse. « J’ai toujours à l’esprit que cette maison a été construite à l’emplacement de la ferme familiale, sur les terres de mes ancêtres. J’ai le devoir de conserver cette authenticité. Elise Veyrat, tout en modestie, ajoute. « J’ai encore beaucoup à apprendre et je suis heureuse que mon père reste présent. C’est un cheminement obligatoire. J’ai plein d’idées dans la tête mais je dois encore grandir ».
Marc Veyrat « tout Shuss » à Megève
Le chef au chapeau ne prend pas sa retraite, loin de là. Il ouvrira mi-décembre, un établissement de gastronomie savoyarde : Shuss by Marc Veyrat. Il s’est associé à Benjamin Patou, (Moma Groupe) avec qui il a déjà monté Rural by Marc Veyrat à Paris (220 couverts). L’établissement sera situé à l’Auberge de la Cote 2000, au Mont d’Arbois. Ce restaurant branché et festif (sur la terrasse) pratiquera des prix doux (50 €).